Avons-nous conscience que la terre que nous foulons tous les jours est animée par de multiples forces et courants qui entrent en interaction avec les êtres vibratoires que nous sommes ? Depuis plus d’un siècle, la géobiologie s’intéresse à la qualité vitale des lieux, mesurant  – et corrigeant quand elle le peut – les rayonnements naturels qui s’y trouvent, mais aussi les champs électromagnétiques artificiels de plus en plus nombreux. Suite aux multiples publications scientifiques sur les zones « géopathogènes » et les « maisons à cancer », il est maintenant couramment admis que les forces telluriques peuvent influencer notre santé physique et psychique. Mais il se pourrait également qu’elles puissent être en corrélation avec notre niveau de conscience et notre évolution spirituelle. C’est ce que postulent certains géobiologues qui se sont penchés sur l’étude des hauts lieux sacrés, mais aussi certains physiciens dont les études récentes semblent attester de l’intrication existante entre champs de conscience et champ géomagnétique !

L’exemple des hauts lieux sacrés

« Aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps, l’homme a toujours été capable de percevoir les différences de rayonnement électromagnétique émis par le sol. Il a su les exploiter pour, suivant le niveau de civilisation auquel il était parvenu, protéger sa vie ou affiner son mode d’existence », écrit le biophysicien autrichien Robert Endrös. Selon lui, si nous n’avons plus conscience de l’influence sur notre vie du rayonnement de la terre, c’est que nous en avons tout simplement perdu la capacité de perception. En effet, si la géobiologie a recours à divers instruments et outils de mesure comme le pendule, les baguettes de sourcier ou l’antenne de Lecher, cet art ancestral se base avant tout sur une perception sensitive de l’environnement. « Pour y accéder, il faut sortir d’une pensée intellectuelle qui veut tout rationaliser, il faut s’ouvrir à une connaissance intuitive oubliée et accepté que ça puisse exister », nous conseille Thierry Gautier en guise d’entrée en matière. Depuis 35 ans, ce géobiologue a parcouru des dizaines de lieux sacrés en France, en Irlande et en Grande-Bretagne. Partout, il a relevé des similitudes d’implantation : « Les lieux sacrés se trouvent tous sur des passages d’eau souterrains qui eux-mêmes sont axés sur le lever du soleil à certains jours clés du calendrier. Ceux qui élevèrent les premières pierres n’étaient pas de simples manœuvres mais des bâtisseurs d’énergie. Ils savaient mettre les bons matériaux dans le bon sens et au bon endroit pour canaliser et amplifier la force vitale de la nature. » D’après ce spécialiste breton, les menhirs, ancêtres des clochers, seraient de véritables antennes de pierres capables de capter les rayonnements telluriques et cosmiques et de les faire rayonner sous forme de cercles concentriques à plusieurs mètres alentour… En outre, les recherches compilées par Freddy Silva dans son livre L’héritage des dieux font état de milliers de menhirs, dolmens, puits sacrés, cairns, églises, temples, cathédrales bâtis sur des courants cosmo-telluriques particulièrement intenses et reliés entre eux comme les perles d’un collier. Les 4000 pierres de Carnac positionnées sur les 31 fractures de la zone sismique la plus active de France ne sont qu’un exemple parmi d’autres. Ces édifices semblent bel et bien avoir joué le rôle d’aiguilles dans une sorte d’acupuncture du sol. « Le serpent a été dompté » peut-on lire sur les gravures du temple d’Edfou en Egypte…

Mais alors pourquoi nos aïeux construisaient-ils de tels édifices ? « Ils cherchaient à être en bonne relation avec l’esprit de la terre afin d’éveiller leur propre esprit. Ils savaient que selon les lieux, cet esprit, ce « Chi », se disperse ou se concentre, et que plus le taux vibratoire du lieu est élevé, plus l’homme s’ouvre en conscience », nous répond Jean-Louis Augay, géobiologue initié en Chine il y a plus de 30 ans. D’après ses connaissances, dans la tradition chinoise, l’esprit de la terre part du centre de notre planète, de son noyau en fusion ou « soleil intérieur ». Il ressort en spirale par les sommets les plus hauts, épouse les montagnes et se diffuse le long des cours d’eau. Dans l’optique du Feng Shui, tous les sommets et les rivières sont donc des méridiens le long desquels circule cette force vitale. « Quand le yang des massifs et le yin des eaux se rencontrent harmonieusement, le Chi peut rayonner sur un lieu. On dit qu’il est « fécond » non seulement physiquement, mais aussi sur le plan de la conscience. Collaborer avec les forces de la nature en vue d’une élévation spirituelle était le but des Initiés qui savaient construire mais aussi activer les lieux sacrés par leurs intentions et leurs rituels. Un système sacré opérationnel pouvait ainsi étendre son influence vibratoire sur toute la région et permettre à l’ensemble des habitants de recevoir ce « dépôt spirituel  » », nous précise Jean-Louis Augay. Freddy Silva ajoute que les centaines  d’études dédiées aux sites sacrés révèlent des connaissances avancées en géologie, géométrie, mathématiques, mais aussi en matière d’alignement solaire, lunaire et stellaire. Selon lui, la véritable fonction de ces structures est « l’ouverture des circuits électriques du corps humain »,  « la réceptivité à des fréquences plus élevées », « le rétablissement du lien avec la source première ».

Une intrication quantique ?

Si le temps de la construction des cathédrales est révolu, les géobiologues des temps modernes continuent à nous interpeller quant à l’influence de l’énergie ambiante sur notre santé globale. Nos téléphones, radars, satellites, lignes à haute tension, ordinateurs, micro-ondes, etc., généreraient un véritable brouillard électromagnétique qui affecterait nos cellules et notamment nos glandes endocrines. En outre, nos modes de vie urbains nous couperaient des basses fréquences naturellement émises par la terre, générant ce que  les professeurs Nakagawa, Kawai et Rikitake de l’hôpital Isuzu à Tokyo appellent une « carence en champs magnétiques naturels ». Thierry Gautier nous alerte quant à lui au sujet du courant alternatif qui parcourt les murs de nos maisons, allant totalement à l’encontre du courant continu produit par la nature. Selon lui, « il est fort probable que toutes ces perturbations aient des répercutions sur des plans subtils et que ce mode de vie nous éloigne de notre accomplissement spirituel. » Jean-Louis Augay va plus loin et nous partage sa conviction selon laquelle nous pourrions nous aussi influencer notre terre et « teinter » notre environnement de ce que nous sommes.  Il raconte avoir observé à de nombreuses reprises l’énergie d’un lieu se transformer avec l’arrivée ou le départ d’un habitant. « Nous devons faire particulièrement attention aux mémoires, formes-pensées et égrégores familiaux que nous portons en nous, conseille-t-il. Ces scénarios parfois destructeurs sont aussi des ondes qui se répandent autour de nous.»  

De leur côté, certains physiciens s’intéressent à l’intrication quantique qui pourrait exister entre le champ géomagnétique et nos champs de conscience. Dans son livre Entanglement, l’astrophysicien Massimo Teodorani relate de multiples études récentes à ce sujet. Les recherches du physicien américain Edmond Chouinard auraient notamment prouvé qu’un groupe de personnes envoyant des « ondes de pensées particulières » pouvait générer une fluctuation quasi-immédiate, vérifiable dans le champ géomagnétique local. D’après l’auteur, le champ géomagnétique fonctionnerait comme un véhicule d’intrication pour le transfert instantané d’information qui favoriserait des phénomènes Psi comme la télépathie. En outre, le célèbre neurophysiologue canadien Michael Persinger aurait lui aussi établi une corrélation entre l’état du champ géomagnétique et nos facultés psychiques. Dans son étude, un champ géomagnétique particulièrement intense (lors de tempêtes géomagnétiques ou  de forte activité solaire) aurait induit une diminution des perceptions extrasensorielles des personnes testées. Enfin, Massimo Teodorani mentionne le modèle complexe du physicien finlandais Matti Pitkänen selon lequel les « tubes de flux du champ géomagnétique se comporteraient comme des structures cohérentes d’un point de vue quantique, exactement comme des supraconducteurs, et représenteraient un point de contact constant avec la conscience humaine, laquelle serait intimement liée au rythme planétaire à travers la résonance de Schumann. »

A l’aune de ces différentes découvertes, il semble que le savoir de nos ancêtres se réveille doucement dans nos mémoires… Dès lors, il incombe à chacun d’entre nous de permettre à la force vitale de la nature de pénétrer dans nos maisons et de fertiliser nos lieux de vie et notre conscience. « Il ne s’agit pas de revivre comme au Moyen-âge, nous partage Thierry Gautier, mais de se retourner vers soi et redécouvrir la nature avec une conscience nouvelle. « La Porte est en Dedans », est-il inscrit à l’entrée d’un village au cœur de Brocéliande… »  De la Bretagne à l’Ardèche, ses paroles semblent faire écho à celles de Jean-Louis Augay, qui conclut ainsi : «  C’est à l’intérieur de soi que l’on doit maintenant déployer nos racines et nos antennes. La conscience planétaire s’installe et sera de plus en plus puissante grâce à tous les hommes et  femmes qui auront travaillé à leur harmonie intérieure et pourront la faire rayonner sur la terre. »

Article de Claire Eggermont pour Inexploré.

En savoir plus :

  • Le rayonnement de la terre et son influence sur la vie, Robert Endrös, Ambre éditions, 2014
  • Guide pratique de l’habitat sans nocivité pour la santé, Thiery Gautier, éd. Conscience Verte, 2007, et du même auteur : L’énergie des lieux sacrés, éd. Ouest France, 2016
  • La voie des pierres, mégalithisme au cœur des Monts du Lyonnais, Jean-Louis Augay, éd. Mosaique, 2004
  • L’héritage des dieux, origine des sites sacrés, Freddy Silva, éd. AdA, 2013
  • Entanglement, l’intrication quantique des particules à la conscience, Massimo Teodorani, Macro Editions, 2016

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