Rencontre avec Robert Eymeri.
Révélé au grand public par le livre d’Henri Gougaud Les sept plumes de l’aigle, Luis Ansa était non seulement un « nagual » dans la tradition toltèque mais aussi un initié dans les voies du soufisme, de l’hermétisme chrétien, du zen et de l’hindouisme. À travers la Voie du Sentir, il proposa un chemin sensitif de réconciliation avec le corps et de présence à soi-même, épuré de toute doctrine et de toute érudition.
Luis Ansa, qui aimait se présenter comme un ami plutôt que comme un maître spirituel, dispensa ses enseignements dans son atelier de peinture, au sein d’un quartier populaire de Paris, des années 1990 jusqu’à sa mort en 2011.
Formé à ses côtés pendant près de vingt ans, Robert Eymeri partage avec nous les clés de cette invitation à devenir des êtres alchimiques, porteurs d’Amour et capteurs de la saveur du divin en toute chose.
Se réconcilier avec le corps
Claire Eggermont : « Revenir au corps, voilà le grand secret », dit Luis Ansa dans le livre que vous avez consacré à son enseignement. « Une immense connaissance se cache dans le silence de la chair. Entrez en vous-même, tout est là. » N’est-ce pas déroutant, voire limité, pour notre esprit occidental, assoiffé de connaissances et de pratiques ésotériques, de se focaliser ainsi sur le corps ?
Robert Eymeri : Oui, c’est déroutant parce que nous avons été habitués, par la religion judéo-chrétienne, par la philosophie, à considérer le corps comme inférieur à l’esprit. On l’a même jugé impur à une certaine époque. La Voie du sentir ne sépare pas le corps et l’esprit. On pourrait simplement dire que l’esprit, la conscience, s’exprime dans cette incarnation, à travers un corps physique. Si vous n’avez pas de corps, pas de langue, pas de cerveau, comment pourriez-vous exprimer quoi que ce soit dans ce monde ? L’un comme l’autre sont indispensables et par conséquent, on doit vivre en harmonie avec ces deux aspects de nous-mêmes.
Par ailleurs, le corps, qui a été tellement déconsidéré, constitue en fait un immense réservoir de connaissances. Il ne s’agit pas de connaissances livresques mais expérientielles. C’est la même différence qui existe entre lire la formule chimique d’un parfum de rose et sentir ce parfum. L’expérience de ce parfum peut créer en vous une ouverture de conscience phénoménale. Je doute que ce soit le cas en lisant sa formule chimique.
C.E. : L’enseignement de Luis Ansa nous convie à réconcilier l’esprit et la matière, le corps et l’âme, la vie intérieure et la vie extérieure et à nous « décrucifier » de la dualité entre sensualité et spiritualité imposée par le christianisme. « Sortez de ce conditionnement monstrueux qui vous a persuadés que le monde de l’esprit est en haut et que le monde de la matière est en bas. Pourquoi ne pourrai-je pas dire Gloire à Dieu dans un orgasme ? » affirmait-il…
R.E. : Cette réconciliation est absolument indispensable. Pour cela, on va commencer par éveiller la sensation de notre corps. On connaît tous cette perception sensitive mais, généralement, on n’y fait pas attention, on ne la développe pas. C’est pourtant la porte d’entrée dans le corps. Dans ce travail, on commence par éveiller la sensation des mains ou des pieds car ce sont les parties du corps qui sont déjà les plus présentes. C’est très facile à faire. Il n’y a pas besoin d’être initié pour cela. Quand on parle de la sensation, on parle donc d’un senti, c’est-à-dire d’une perception directe de telle ou telle partie du corps, et non pas d’un ressenti qui exprime plutôt une représentation à connotation émotionnelle.
« Je suis dans le sentir 24 heures sur 24. Je rentre à la maison, ma femme me parle, je suis dans le sentir. Je touche un chat, je suis dans le sentir. Je vais me faire un œuf au plat, je suis dans le sentir. Je vais me laver, je suis dans le sentir. C’est à partir de là que je suis inébranlable. Parce que le sentir ne projette pas. » Luis Ansa
C.E. : Formé au chamanisme et à l’approche corporelle qui existe dans différentes traditions, Luis Ansa savait que le corps est un appui pour le travail spirituel et que tout chemin intérieur authentique ne peut se bâtir sans lui. « Sentez votre corps quoique vous fassiez, dit-il. Lorsque vous faites des courses, lorsque vous parlez à un ami, lorsque vous travaillez, lorsque vous regardez la télévision, gardez toujours une partie de votre corps éveillée par la sensation. Si vous ne pouvez pas tenir la sensation globale du corps, tenez celle de votre main, de votre pied, de votre jambe ou de votre visage. » En quoi le fait de garder la sensation éveillée est-il si important ?
R.E.: Éveiller la sensation du corps n’est pas une finalité en soi. Quelles que soient les traditions, l’enjeu reste toujours ce que l’on appelle communément « la libération ». Mais de quoi se libère-t-on ? On se libère de notre suffisance, de notre orgueil, de l’idée que nous avons de notre propre importance et qui nous empêche de goûter pleinement la vie. On se libère de ce mode de fonctionnement qui nous fait vivre continuellement dans le passé ou dans le futur mais jamais dans le présent. On se libère de notre attachement à un résultat. On découvre alors la joie d’être. En ce sens, la « libération » ne constitue pas non plus une finalité mais plutôt un commencement. Le commencement d’une nouvelle vie qui n’est plus au service de notre petite personnalité mais qui devient une célébration de l’être.
Une voie spirituelle va donc nous donner des indications, des repères, pour parcourir ce chemin, ce retour vers soi-même. Dans la voie du sentir, l’éveil de la sensation est le premier pas que nous allons faire. Cette présence sensitive va devenir peu à peu une « ancre », c’est-à-dire qu’elle va nous permettre de ne plus être une girouette que le moindre coup de vent fait tourner. On est ancré dans le corps et la présence du corps nous empêche d’être emportés par notre émotivité.
Se déprendre de soi-même
C.E.: « S’il existe une prison, dit Luis Ansa, elle se trouve là, dans ce système de pensée qui me forme. » Il ajoute également : « L’homme n’est pas né avec la peur. Il n’avait pas la crainte de Dieu mais celle de la nature, du dinosaure, de l’éclair, la crainte de ne pas avoir à manger, de ne pas pouvoir se chauffer. Ce sont des craintes naturelles, instinctives. Mais les hommes ont introduit, dans ce terrain déjà apte, la semence d’un autre type de crainte : la peur du diable, la peur du péché, la peur de Dieu, de la femme, de ceci, de cela. » Comment se libère-t-on alors de cette prison, de toutes ces peurs que l’on nous a inculquées ?
R.E. : C’est le second pas dans ce chemin. Une fois que l’on est sensitivement présent à soi-même, on va pouvoir s’observer. On va observer, dans chaque situation qui se présente, si on la refuse, si l’on entre en réaction avec elle, ou si, au contraire, on l’accueille ; si l’on se ferme au monde ou si l’on est, pourrait-on dire, à l’écoute du monde. Que ce soit avec notre conjoint, avec nos amis, dans notre travail, dans le métro, dans le train, partout où l’on se trouve et dans toutes nos relations, on va ainsi avoir l’opportunité de voir nos comportements, nos pensées, nos attentes, nos réactions… Lorsque l’on fait ce type d’observation, sans jugement, on va peu à peu mettre en évidence tout ce qui constitue notre conditionnement, nos croyances, nos opinions, nos peurs, ce que l’on appelle notre fausse personnalité.
Cette fausse personnalité, c’est notre égoïsme, notre besoin de domination, notre avidité, notre ambition, notre besoin constant de reconnaissance. Plus on va voir, en étant ancré dans cette présence sensitive du corps, comment fonctionne notre fausse personnalité, plus elle va perdre de sa force. Parce que l’on va constater qu’elle n’est pas efficace, qu’elle ne nous rend pas heureux. Et comme on ne la juge pas, comme on ne la combat pas, comme elle ne se sent pas menacée, elle va peu à peu se dissoudre dans cette présence à nous-même qui simultanément grandit.
En ce sens, il ne s’agit pas de se changer. On ne cherche pas à être quelqu’un d’autre qui serait mieux ou un peu plus parfait. Au contraire, on se rapproche de soi-même. On commence à s’aimer. Et cela se fait naturellement.
On va ainsi sortir peu à peu de cette auto fascination de nous-mêmes, de cet hypnotisme dans lequel nous sommes plongés.
« L’essence est innée et elle opère par la grâce, alors que la personnalité est acquise et opère par la reconnaissance, l’effort, le mérite. » Luis Ansa
Sortir des jeux de pouvoir et s’ouvrir à l’autre
C.E. : Au cours de cet apprentissage quotidien et intime auquel nous convie la Voie du Sentir, on va aussi observer l’habitude que nous avons prise d’être tour à tour des proies et des prédateurs énergétiques. « Vous convoitez l’attention de l’autre et, en même temps, l’autre convoite votre attention, explique Luis Ansa. C’est la façon qu’a trouvée votre fausse personnalité, votre ego, pour prendre de l’énergie. »
R.E.: C’est l’une des observations que l’on peut faire : l’attention est un enjeu d’énergie. On se nourrit de l’attention de l’autre et l’autre se nourrit de notre attention. La Voie du Sentir va nous apprendre à trouver l’énergie en soi et à ne plus la voler à l’autre. Là encore, c’est la présence sensitive à soi-même qui va nous permettre de ne plus continuer à être des proies ou des prédateurs énergétiques. On a ainsi la possibilité de devenir autonome et responsable.
C.E. : Vous évoquez dans votre livre diverses stratégies de vol d’énergie qui se jouent dans nos relations. « L’auto-apitoiement », par exemple, qui consiste à créer des scénarios dramatiques et exagérés pour être le centre d’intérêt. Le « culpabilisateur » qui désigne une attitude de plainte et d’accusation permanente qui pousse son partenaire à se justifier. « L’inquisiteur », tel un loup déguisé en agneau, qui fait mine de s’intéresser à sa proie et s’impose à elle en sachant mieux qu’elle, ce dont elle a besoin.
R.E. : Oui. La stratégie la plus courante est certainement le fait de se prendre pour une victime. Non seulement, on se sert de cette stratégie pour capter l’attention de l’autre et on devient donc dépendant de cette attitude mais surtout, on s’enferme dans une représentation de nous-même qui est particulièrement handicapante. Car plus on fonctionne de cette manière, plus on entre en résonance avec cet état de victime et plus on va créer des situations qui vont venir nous confirmer l’idée que l’on est vraiment une victime. Se libérer de soi-même n’est donc pas un luxe, c’est une nécessité.
C.E. : Luis Ansa attire notre attention sur l’importance de sortir des jeux de pouvoir. En nous désidentifiant de notre fausse personnalité, nous pouvons le faire et entrer véritablement en relation avec l’autre. « En tombant dans le pouvoir, dit-il, l’être humain devient extrêmement dangereux. Il ne veut ni apprendre à aimer, ni aimer, il veut qu’on l’aime ! »
R.E.: Le pouvoir est un véritable fléau qui, malheureusement, touche aussi bien la femme que l’homme. Et il trouve directement sa source dans ce sentiment d’importance que l’on se donne. On se croit à l’origine de notre force, de notre intelligence, de notre beauté, de nos qualités, mais tout cela ne nous appartient pas. La vie ne nous appartient pas, c’est ce que nous oublions constamment. Le pouvoir nous amène dans un jeu de dupe, on se leurre soi-même car dans le fond, ce que tout le monde cherche en réalité, c’est à aimer et à être aimé. Et l’utilisation du pouvoir, de la menace, de la manipulation est certainement le pire choix que l’on peut faire pour aller vers l’amour !
L’amour a ses propres lois. C’est la seule énergie, dit Luis Ansa, qui ne marche pas à sens unique. Si vous voulez être aimé, il faut commencer par aimer, il faut commencer par donner. Et lorsque, par chance, vous recevez de l’amour, si vous n’aimez pas en retour, l’amour que vous recevez s’épuisera très vite. L’amour doit circuler. C’est une école. Peut-être la plus belle qui soit. Mais apprendre à aimer n’est pas facile. C’est en se désidentifiant de notre fausse personnalité que l’on va apprendre à aimer, que l’on va laisser s’exprimer l’être que l’on est et qui, lui, est pur amour.
Là encore, la relation est la voie royale pour mener cet apprentissage. C’est l’autre qui va m’apprendre à aimer, c’est l’autre qui va me monter mon manque d’attention, mon indifférence, ma sécheresse. Vous voyez, on peut dire alors que l’autre devient mon maître.
Capter la beauté du vivant
« Vos cinq sens sont les fenêtres par lesquelles le monde extérieur pénètre à l’intérieur. Ils sont les chemins qui mènent à la demeure de l’âme. » Luis Ansa
C.E. : Luis Ansa explique comment la captation des impressions à travers nos cinq sens constitue une nourriture de l’âme. Mais il insiste sur l’importance de capter ces impressions sans faire de commentaire, sans élaborer la moindre pensée. Il s’agit de sentir, goûter, entendre, regarder, toucher, et se taire. Car généralement, développe-t-il, nous ne captons pas la vie, nous l’interprétons à l’aune de notre mental qui est sans cesse en train d’analyser, de comparer, de projeter et de juger.
R.E. : Nous abordons là un autre aspect de cette voie. Observer comment fonctionne notre fausse personnalité ne suffit pas, il faut aussi se tourner vers l’être. Commencer à dialoguer avec lui. Notre être, c’est ce que nous sommes réellement. Et notre être ne mange pas des hamburgers, il ne se nourrit pas non plus d’idées ou de concepts. Si vous le nourrissez avec votre mental, il va très vite devenir affamé. Parmi les différentes nourritures que je peux offrir à mon être, il y a les impressions, c’est-à-dire les impacts perceptifs que mon corps reçoit et qui, si je suis présent à moi-même, constituent mes expériences d’incarnation.
Dans certaines traditions, on dit que Dieu — si vous acceptez ce terme, sinon vous pouvez l’appeler le Grand Esprit, ou la Source de toute chose, ou la conscience impersonnelle, comme vous voulez — nous a créés pour pouvoir faire l’expérience de sa création. L’être n’est pas notre mental, il est cette partie divine, cette étincelle de vie consciente, que nous avons reçue en héritage de notre créateur. Notre être, à travers l’incarnation, fait donc l’expérience du monde. Mais pour qu’il puisse faire cette expérience, il faut que nous soyons présents à nous-même. Sensitivement présent. C’est le premier point.
Il faut ensuite que nous soyons capables de capter ces impressions que nous expérimentons. Et pour cela, il faut devenir « concave », c’est-à-dire réceptif. Ce n’est pas ma partie masculine, convexe, qui va pouvoir capter, c’est ma partie féminine. Il va donc falloir que j’explore ces différentes parties en moi. Et là, vous entrez dans une aventure qui n’a véritablement pas de fin. Et sur ce plan, l’homme va, bien sûr, pouvoir énormément apprendre de la femme s’il accepte de se mettre à son école.
La captation des impressions a aussi d’autres fonctions comme celle de fortifier nos corps énergétiques supérieurs. Le sujet est vaste.
C.E. : À la fin de votre ouvrage, Luis Ansa invite les femmes à sortir de leur silence, à cesser de baisser la tête, à récupérer leur souveraineté et à oser s’exprimer. « La matière est l’incarnation la plus dense de la force de l’esprit, et l’esprit est l’élévation la plus grande de la matière, dit-il. Et la femme a ces deux principes en elle. Elle a l’esprit divin à l’intérieur et le pouvoir de matérialité dans son corps. »
R.E. : Oui, car la femme donne la vie. Pas l’homme. On pourrait peut-être trouver là, l’origine de la violence, on pourrait même dire de la haine, que l’homme, à travers les siècles, a eue envers la femme. C’est pour cette raison que Luis Ansa a invité les femmes à sortir de leur silence, non pas pour exprimer un esprit de vengeance ou de revendication, mais pour faire émerger un autre type de pensée. Pour sortir justement de ces rapports de force, de manipulation et de domination qui sont typiques d’un comportement masculin devenu totalement malade. Il suffit de voir le monde dans lequel nous nous trouvons, qui est essentiellement porté et créé par la pensée masculine, pour comprendre que nous sommes arrivés dans une impasse.
Laisser l’amour circuler et alchimiser
« Que je touche quoique ce soit, un animal, un humain, un végétal, un minéral ou même Dieu, je le touche avec amour. Je ne choisis plus ce que je veux aimer. Je ne me mets pas en travers de cette énergie avec des attitudes personnelles de sympathie ou d’antipathie. Je permets que cet amour opère en moi et j’apprends à travailler avec l’altérité. » Luis Ansa
C.E. : « Le semblable attire le semblable » répétait Luis Ansa « Si par exemple, je crois que vous êtes mauvais, dit-il, je vais chercher à me protéger de vous et cela va amener une grande tension en moi. Si je crois au contraire que vous êtes bon, je me place instantanément dans une zone positive de moi-même et, par une alchimie assez mystérieuse, je vais appeler le bon et le positif en vous. » Je perçois là une clé de son enseignement qui nous appelle à devenir des êtres alchimiques…
R.E. : Il y a effectivement, dans la voie du Sentir, tout un travail pour cultiver le positif et alchimiser le négatif. Lorsque vous êtes présent à vous-même, vous vous mettez à habiter ce que l’on pourrait appeler « votre espace intérieur ». Si vous n’êtes pas là, la maison est vide. Il n’y a ni espace intérieur ni espace extérieur. Mais quand vous êtes là, le premier constat que l’on peut faire, c’est que l’on est heureux d’être là. On va donc commencer par aimer cet espace, par le protéger. On va faire attention au climat dans lequel on vit. On ne se nourrit pas de négatif, on commence à avoir une nouvelle forme d’hygiène.
Et cela se traduit dans nos actes. On ne cherche plus le conflit. On devient attentif à tout ce qui nous rend égoïste, à tout ce qui empêche l’amour de circuler.
Goûter la saveur du divin
« Dieu n’a pas créé l’être humain pour le soumettre à la tentation et le punir. Dieu n’a pas créé le sexe et le désir pour avoir le plaisir de nous l’interdire. Tout cela est beaucoup trop tordu ! Dieu n’est pas un bourreau ! Dieu aime ! Dieu est pur amour ! » Luis Ansa
C.E. : La Voie du Sentir était pour Luis Ansa un moyen de découvrir le goût et la saveur du divin dans les choses les plus ordinaires, au travers d’une tomate, d’une tasse de café, d’une cigarette ou d’un baiser, disait-il. C’est-à-dire dans le monde sensitif et non pas intellectuel, de même que nous pouvons sentir le vent sans le voir. « Le monde sacré se trouve caché dans la vie ordinaire, dans les choses qui n’ont pas d’importance et auxquelles on ne fait pas attention. On a fait d’un Dieu proche, qui est à l’intérieur de chaque cellule, une réalité mystérieuse et lointaine. C’est dommage, tellement dommage… » Qu’aimeriez-vous ajouter en conclusion?
R.E. : Lorsque l’on goûte cette saveur du divin en toute chose, on est devenu « un porteur d’amour », comme disait Luis Ansa. L’invitation est là. À nous de la suivre. Cette voie n’a pas de propriétaire, pas de représentant. Luis Ansa l’a offerte à l’humanité. À chacun de l’explorer et de la faire vivre.
Par Claire Eggermont
Article paru dans Sacrée Planète n°75, avril-mai 2016
Pour aller plus loin :
Toutes les paroles de Luis Ansa sont extraites de l’ouvrage sur son enseignement :
« Luis Ansa, la voie du Sentir » par Robert Eymeri, Editions Le Relié, 2015.