Rencontre avec Bhakti.
Bhakti, Grand-mère québécoise d’origine amérindienne, vient chaque année faire rayonner aux quatre coins de France la sagesse reçue de ses aïeux. Grâce aux Loges de la Lune, elle accompagne les femmes dans la guérison de leurs blessures, la libération de leurs conditionnements, l’accès à la puissance créatrice de leur ventre.
Et si nous réveillions en chacun de nous l’énergie d’inspiration du féminin, si utile à notre époque de grande mutation ?
Claire Eggermont : En quoi la sagesse ancienne des peuples premiers peut-elle servir aujourd’hui l’avènement du monde nouveau ?
Bhakti : Le privilège des peuples premiers par rapport à notre civilisation occidentale est de ne pas porter le même héritage culturel. Pour eux, nous ne sommes séparés de rien. Nous sommes frères et sœurs, entre nous humains, mais aussi avec les éléments, les plantes, les animaux, les pierres, etc. Nous sommes reliés au Tout. A l’opposé, le précepte judéo-chrétien du péché originel nous a coupés d’un soi-disant paradis perdu et éduqués à être dans le « faire » et le « devoir » pour mériter le bonheur. Etre simplement en vie ne suffit pas… Nous nous croyons séparés des autres et de la nature, et chaque chose nous apparaît alors comme potentiellement dangereuse. Il faut faire attention, se méfier, comme si la vie nous était contraire.
L’essentiel de ce que la sagesse ancienne m’a appris et qui pourrait être si utile à notre modernité peut se résumer ainsi : Je suis vivante, et au nom de la vie que je porte en moi, j’ai le droit au bonheur. Simplement parce que mon âme s’est incarnée, tout est possible pour moi, à chaque instant. Nous avons chacun la responsabilité d’amener notre vie dans sa plus belle et sa plus grande manifestation. Et quelle est la plus belle et la plus grande manifestation de notre âme ? C’est d’être en joie en exprimant notre unicité.
Notre civilisation s’est construite sur le mental. Il conduit nos véhicules avec un juge qui nous culpabilise et un tyran qui nous assène d’obligations et de devoirs. Tout cela va à l’encontre de notre voix intérieure. Vous ne trouverez jamais chez les peuples premiers de croyances ou injonctions du type : « Je devrais… Il faut… Tu dois… ». Ils savaient être à l’écoute de leur âme et laisser couler en eux le flot de la vie. Ils étaient reliés, d’abord en eux-mêmes. Ces facultés d’intuition et de reliance sont des vertus profondément féminines et c’est bien de cette énergie dont nous avons besoin pour vivre la grande transition du monde actuel.
Claire Eggermont : Quel regard portez-vous sur cette époque charnière que nous vivons ?
Bhakti : J’ai étudié le calendrier Tolken, l’un des calendriers mayas. Son avant-dernière marche s’est terminée en octobre 2011. Elle a duré 5000 ans et fut celle du pouvoir : les hommes sur les femmes, les humains sur les animaux, les Blancs sur les Noirs, etc. Toutes les religions sont nées à cette période. Et toutes ont renié l’énergie féminine. La dernière marche de ce calendrier fut très courte. Elle symbolisait « l’éthique » et s’est achevée an avril 2012. Le besoin de transparence a alors mis en lumière de nombreux scandales et abus de pouvoirs.
Nous sommes maintenant à l’orée d’un nouveau monde, dans l’énergie de l’Ouest. A cet endroit, nous sommes contraints de laisser derrière nous le passé et de plonger dans l’obscurité, vers l’inconnu. En cela, l’énergie de l’Ouest est féminine. Elle requiert la vision de ce qui n’est pas encore créé…
Je vois dans notre société actuelle la détresse du non-sens. Nous sommes là pour expérimenter le divin en nous et pourtant, majoritairement, nos vies en sont très éloignées. Pour bâtir le nouveau monde, il y a urgence de ramener le féminin en chacun de nous et de se placer à l’écoute de nos âmes. L’essence du féminin est d’inspirer. Le masculin a besoin de l’inspiration du féminin pour agir de manière juste et équilibrée.
Claire Eggermont : Selon vous, hommes et femmes ont-ils le même travail à accomplir ? Quel est-il ?
Bhakti : Dans notre société moderne, les hommes tout autant que les femmes ont été privés de leur énergie féminine, coupés de leurs intuitions, contrôlés par le mental. Ils sont aujourd’hui tout aussi mal en point que les femmes. Je le vois dans les quêtes de vision que j’organise avec eux. Il leur manque cette force au niveau du cœur, la force de se sentir reliés.
Mais je crois que les femmes en souffrent davantage… Nous ne sommes pas voilées comme nos sœurs du Moyen-Orient, mais bâillonnées différemment, éduquées sur le « devoir », l’obligation d’être des femmes sérieuses et responsables. Nos propres mamans nous ont élevées comme cela, sur les critères de l’extérieur, notre manière d’être gentilles, de bien ranger notre maison, de bien nous occuper de nos maris et enfants. Et c’est ainsi que nous nous taisons, nous n’osons pas, nous ne voulons pas faire de vague.
Quand, hommes et femmes, nous aurons retrouvé la guidance de notre féminin, nous pourrons assumer notre puissance créatrice et la mettre au service du meilleur pour nous et pour le monde auquel nous appartenons. Nous sommes des créateurs, conscients ou inconscients. Nous avons la responsabilité de choisir ce que l’on veut créer. Le « comment » appartient à l’univers qui va placer les jalons sur nos chemins pour que cela advienne.
Nous devons faire nos choix à partir de nos ventres et non du mental qui, avec ses juristes et ses analystes, nous donnent mille bonnes raisons de rester « raisonnable » et de renoncer à ce qui compte pour nous. Le mental veut nous garder dans le connu. Il n’a aucune idée du chemin de l’âme. Nous ne pouvons pas évoluer à partir de lui. Quand nous sommes dans le mental, nous sommes en « réaction » : nous regardons tout ce qui est avec les ornières du passé et du connu, nous doutons, nous nous épuisons, nous attirons des bâtons dans nos roues. Alors que quand nous sommes dans nos ventres, nous sommes en « création » : les portes s’ouvrent, nous pouvons accéder à la joie et à l’abondance.
Redescendre dans nos ventres… Tout est là… Cela peut paraître naturel pour une femme et pourtant c’est très rare dans notre société de rencontrer des femmes qui soient déjà dans l’énergie du féminin, qui assument pleinement leurs intuitions. Nous sommes porteuses du poids transgénérationnel de honte d’être une femme… Nous avons honte de saigner, honte de nos formes, etc. Et cela crée beaucoup de dégâts qui entravent notre liberté d’être. C’est pour cette raison que, parmi tous les enseignements que je partage, le plus précieux à mes yeux est celui des loges de la lune.
Claire Eggermont : D’où vient ce rituel de loge de la lune ?
Bhakti : La connaissance de ces rituels m’a été transmise oralement par Brooke Medecine Eagle, une femme médecine de la nation crow. Il n’y aucune trace écrite de ces pratiques. Nous savons qu’elles se retrouvaient dans un grand nombre de tribus amérindiennes, sous des formes quelque peu différentes. J’ai retrouvé ces enseignements sur la côte ouest des Etats-Unis, chez les peuples qui ont été tardivement en contact avec les Blancs. Sur les 500 nations amérindiennes, la plupart étaient égalitaires. Il y avait un partage des rôles mais aucune notion de supériorité de l’homme sur la femme. Les femmes maintenaient le bien-être et la beauté du foyer, les hommes sa protection. Et ces deux tâches étaient considérées comme toutes aussi fondamentales. On disait que l’Indien le plus malheureux était celui qui n’a plus de feu dans son tipi, c’est-à-dire pas de femme !
Lors des loges de la lune, que ce soit sous un tipi ou un wigwam, les femmes de la tribu se retiraient entre elles le temps de leurs menstruations qu’elles avaient généralement toutes en même temps. Les hommes non seulement respectaient mais honoraient les femmes durant le temps de leurs lunes, considéré comme une période sacrée. Accompagnés des grand-mères et des jeunes filles, ils œuvraient pour que les femmes soient bien dans la loge et ne manquent de rien, qu’elles soient pleinement disponibles pour écouter leurs intuitions, communier, se transmettre le savoir et recevoir les visions qui pouvaient être utiles à l’ensemble de la tribu.
Car le moment de nos lunes est celui où nous sommes les plus réceptives, dans un contact étroit avec notre ventre sacré.
Claire Eggermont : Comment vous est venue l’envie d’adapter ce rituel aux femmes modernes ?
Bhakti : A l’âge de 40 ans, j’ai eu un cancer du col de l’utérus. J’étais déjà en chemin mais j’ai beaucoup pleuré car je prenais conscience que j’étais encore capable de me faire tant de mal à moi-même. Pendant plusieurs mois, je me suis répétée : « Ok, la vie, je me rends. J’arrête de résister, je m’abandonne à ce que mon âme désire… ».
Je savais que guérir le féminin en moi reviendrait à guérir mon utérus. Et c’est ce qui s’est passé. J’ai décidé ensuite d’essaimer. Pour moi, changer le monde, c’est guérir une femme à la fois.
Je suis venue en France pour la première fois en 1998, puis j’ai transmis les enseignements aux Etats-Unis, en Suisse, en Angleterre et en Belgique. Je réponds toujours présente à une invitation à faire une loge de la lune et j’encourage vraiment la création de clans ou cercles de femmes. Pouvoir se réunir entre sœurs offre un espace où il est possible de s’explorer, de se laisser bercer, de prendre soin de soi, de révéler tantôt sa grandeur, tantôt sa vulnérabilité, de prendre confiance en soi et de se sentir aimée pour ce que l’on est réellement.
Au fil du temps, au Québec et en Europe, j’ai découvert à quel point les femmes modernes souffraient d’être coupées de leur centre. J’ai rencontré des femmes de tous horizons qui sont à bout, qui ne sont pas ce qu’elles aimeraient être, qui sentent que leurs activités quotidiennes ne leur correspondent plus, qui se sentent frustrées ou en colère, et tombent parfois malades.
Je crois vraiment que les coups durs sont là pour nous ramener sur la voie de notre âme, nous remettre sur nos propres rails, et non sur ceux que la société, nos maris ou nos parents ont voulu pour nous. C’est toujours après des épreuves que l’on se met en chemin, que l’on accepte de mourir et de renaître. Comme lors d’un accouchement, il faut mourir à l’état d’être enceinte, à la douce sensation d’être « pleine », pour laisser naître l’enfant. Toutes les femmes ont peur de mourir à l’accouchement. Le moment où la souffrance est si forte et où la femme se dit : « je me rends !» révèle toute la puissance de l’énergie féminine ! Les huttes de sudation sont des rites qui ont été créés par les hommes pour tenter de vivre cela à leur manière, de toucher cette force vitale qui nous dépasse, nous fait lâcher le contrôle et nous abandonner à la vie.
Claire Eggermont : Quel est votre message pour ces femmes occidentales ?
Bhakti : Lors des loges de la lune que j’ai adaptées à ma manière sur une durée de trois jours et trois nuits, je leur enseigne à se reconnecter à leur utérus, à guérir les mémoires qu’il porte et à prendre conscience de sa puissance. Au travers de rituels symboliques simples mais très forts, les femmes vont pouvoir mettre de la clarté sur leur histoire de vie, sur l’héritage qu’elles ont reçu des lignées de femmes de leur entourage, sur tous les événements forts qu’elles ont vécus, durs ou heureux, qui ont fait ce qu’elles sont aujourd’hui.
C’est à partir de notre utérus que l’on peut changer les choses, recevoir l’inspiration et créer. Il sert à porter le rêve. Tout ce qui existe a d’abord été rêvé. Il faut déjà être enceinte avant de pouvoir donner naissance à quoique ce soit. Nous ferons peut-être un, deux ou trois enfants dans nos vies mais nous avons des milliers d’ovules ! A la ménopause, il nous en reste encore 75%. Qu’allons-nous créer avec toute cette force de vie ? Notre utérus est la représentation microcosmique du macrocosme ; il contient la même puissance que l’immensité du vide ! Pas étonnant qu’on en ait si peur ! J’encourage les femmes à reprendre contact avec cet espace sacré, cette force qui sait ce qui est bon pour elles, ce qui est propice à l’épanouissement de leur âme et de la vie sur la terre. Comment savoir si ce que je fais est bien le chemin de mon âme ? Il n’y a qu’à se demander si cela me rend joyeuse. Ca ne trompe pas !
La loge de la lune permet aux femmes de se remettre debout et en marche, d’affirmer leur unicité, leurs talents, et de les offrir au monde. Elle leur donne des pistes pour retrouver l’équilibre dans le cycle fondamental du donner et recevoir.
L’espace du rituel ouvre des portes d’évolution très rapide. Certains psychologues ont témoigné avoir été très surpris de la vitesse à laquelle certaines femmes évoluent en trois jours ! Car elles entrent dans un espace sacré, un espace protégé, où elles peuvent plonger en elles-mêmes pour aller guérir toutes les blessures accumulées en elles.
Claire Eggermont : Donner et recevoir en équilibre est l’un des piliers de vos enseignements. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
Bhakti : Majoritairement, nous, les femmes, sommes dans le don de nous-mêmes mais incapables de recevoir. Le cancer du sein qui est de plus en plus répandu en est la preuve. Nous avons appris à être de bonnes servantes et nous nous oublions pour nous occuper des autres.
Une femme est une fontaine : elle doit d’abord être pleine avant de donner, sans quoi elle se vide et s’assèche. Beaucoup de femmes n’ont fait que donner toute leur vie et deviennent aigries en vieillissant. Il nous faut donc sortir de ce formatage, commencer par nous nourrir, reconnaître nos besoins, notre valeur, prendre soin de nous, faire jaillir l’estime de nous-mêmes et nous engager à marcher notre évolution autrement que dans la souffrance. Tout ce que la vie a donné comme énergie pour me faire naître et me maintenir en vie jusque là, je le rends et je l’honore en étant moi-même, dans mon énergie sacrée, et en affirmant ma différence. J’amène la vie le plus loin possible, et cela ne peut se faire en répétant ce que l’on me dit. Je suis appelée à faire ce que je sens et donc à descendre dans mon ventre. Dans cet espace, dans mon centre, je ne suis pas manipulable. Je ne suis pas ce que les autres veulent que je sois, je suis pleinement moi-même.
Est-ce que je donne autant de temps aux autres que je m’en donne à moi-même ? Est-ce que je sais m’offrir des cadeaux de la même valeur que ceux que j’offre aux autres ? Est-ce que je me traite de la même façon que je traite les autres ? Si je réponds oui à ces trois questions, alors je sais que je donne de manière juste et équilibrée, à partir de ma plénitude et non de mes manques. Si je me sacrifie pour l’autre, pour mes enfants, mes parents, mon mari, mes amis, ce que je donne n’est pas gratuit et un jour, je pourrais ruminer la frustration « après tout ce que j’ai fait pour eux » ou me sentir redevable « après tout ce qu’ils ont fait pour moi ».
Il est temps de sortir de nos rôles de victime, de sauveur, de bourreau et d’assumer notre vie. Notre âme a choisi de s’incarner pour expérimenter. Il n’y a ni positif ni négatif : il n’y a qu’expérience. Si je me donne à l’autre en croyant l’aider, si j’interviens sans que la personne ne m’ait demandé quoique ce soit, je la prive de son propre chemin d’évolution, de son expérience, de sa possibilité de grandir. Je suis seule à pouvoir répondre à mes besoins. C’est ma responsabilité.
Claire Eggermont : Vous organisez aussi des loges de jeunes filles et des loges de grand-mères. En quoi consistent-elles ?
Bhakti : La loge des jeunes filles vient de la tradition des Abénakis. La jeune femme qui avait ses premières lunes était invitée à entrer dans la loge. Ce rite était un grand passage qui signifiait : « Maintenant je fais partie des femmes ». Les premières règles, c’est une mort, un tout autre rapport au monde qui s’ouvre. Pour moi, réhabiliter ces loges, c’est ré-offrir ce passage à la jeune fille moderne et à sa mère. Lors du rituel de clôture, les mères accompagnent leurs filles : « Je t’autorise, ma fille, à devenir femme. Je te fais confiance ». C’est un moment magnifique !
La loge des grand-mères s’adresse aux femmes ménopausées. J’ai un plaisir immense à partager avec ces femmes de 50 ans et plus. Je leur enseigne qu’elles peuvent encore « servir » à quelque chose. « Il vous reste 75% d’ovules ! Qu’allez-vous en faire ?! ». C’est une grande célébration qui permet à la femme mûre d’honorer tous ses acquis et de se propulser dans une vie nouvelle qui commence. Elle n’a plus rien à prouver et peut penser à elle, réactualiser ses rêves et s’autoriser enfin à les vivre.
Claire Eggermont : Êtes-vous confiante sur le changement qui s’amorce ?
Bhakti : Les femmes que je vois se transformer et se retrouver me donnent beaucoup d’espoir. Elles retomberont et devront se relever plusieurs fois mais le chemin est bel et bien enclenché. Chaque femme guérie devient un champ de fleurs qui en ensemencera d’autres. De nombreux cercles de femmes se sont créés partout en France après les loges de la lune. Les femmes se réunissent pour rêver ensemble et agir avec leur ventre. En Ariège, après les enseignements que j’ai donnés plusieurs années de suite, les femmes ont tellement bougé que leurs hommes se sont mis à changer aussi et ont maintenant créé un clan d’hommes.
Collectivement, nous agissons de la même manière qu’individuellement : quand un modèle de société montre toutes ses limites, fait ressortir toutes ses incohérences au grand jour, et n’a plus aucun sens, nous sommes prêts à bouger. Et c’est ce que l’on constate aujourd’hui. De multiples groupes et projets voient le jour autour de la volonté de prendre soin de la vie.
Personnellement, je suis toujours enceinte de quelque chose, de mes projets personnels ou de la société que je veux créer. Actuellement, la période que nous vivons est très tumultueuse et nous remue profondément. Devant ce chaos apparent, plutôt que d’avoir peur, je me demande ce qui se prépare et me dis : « Pourquoi pas le meilleur ? ». Je porte le rêve et je patiente avec confiance. Et je vois que nous sommes nombreux à le faire. Comme les ruisseaux du printemps déjà actifs sous la neige de l’hiver québécois, le changement se prépare sur la terre…
Article de Claire Eggermont, paru dans Sacrée Planète n°68, Fev 2015
Pour aller plus loin:
http://www.natureetconscience.com
Bhakti est une grand-mère québécoise d’origines algonquine et huronne. Elle a reçu sa sagesse d’hommes et de femmes médecine tels que Brooke Medecine Eagle, Dyannhi Ywahoo, Sun Bear et O’Shinnah, de la Nature et de la Vie elle-même, et notamment des dizaines de milliers de km qu’elle a parcourus en canoë dans le silence. Habitée par la conviction que chaque sentier de Vie est sacré et que tout part de soi, elle transmet par l’expérimentation à travers différents ateliers : La Roue de Médecine, Les Énergies des Quatre directions, la fabrication rituelle de tambours, la quête de vision pour hommes et quête de guérison pour femmes, les voyages initiatiques, etc. Elle vient régulièrement en France en Ariège, Alsace, Gers, Touraine et Drôme.